L'enseignement Arts Visuels.

Mme Casellato, M. Tesson

1914 -1944- 2014 : UN PROJET : LIMAY D'UNE GUERRE A L'AUTRE..

Dans le cadre de la commémoration du centenaire de la 1ère Guerre Mondiale en lien avec la commune de Limay, les élèves de l'enseignement d'exploration  ARTS VISUELS étudieront les traces de la guerre De 1914-1918 mais aussi le souvenir de la Libération de Limay en 1944.

 

Des productions vidéo devraient voir le jour au cours de l'année.

 

A suivre...

 

La guerre et le cinéma.

Quelques pistes :

La Première guerre mondiale et le cinéma.

La représentation de la guerre au cinéma.

Objectifs

Introduire la représentation de la guerre au cinéma à travers les différents genres de films mettant en scène la  guerre.

Nous concentrerons l’étude sur la 1ère et la seconde guerre mondiale.

Mise en œuvre :

Analyse de 5-6 extraits de films pour définir le film présentant la guerre et ses différents genres : charlot soldat, début du dictateur, la bataille de la Somme : plans documentaires et documentaire de reconstitution à caractère historique. Etude d'oeuvres fictionnelles, les sentiers de la gloire, Un long dimanche de fiançailles (entretien avec Jean-Pierre Jeunet sur site de Paris.com

).

 

Esquisse historique de la guerre au cinéma.

Intro : La question de la guerre et du cinéma s’est posée quasiment dès sa naissance. Dès les origines du cinéma, les 1ers réalisateurs, comme les Frères Lumière,  ont tourné des « vues militaires ». Mais ce n’est qu’avec la 1ère GM que le cinéma devient un moyen de montrer la guerre.

Question aux élèves :

Quels genres de film présentent  des scènes de Guerre ?

Quelles images donnent-ils de la guerre ?

période de réalisation

Genre

documentaire

 

fiction

Durant le conflit

films des services des armées (archives, propagande, observation)

film de propagande

film de dénonciation

film de divertissement

Après le conflit

 

 

Film commémoratif

 

Film historique (bataille, personnalité, lieu…)

 

Film enquête (la vérité sur…)

 

Doc-fiction (genre récent qui mêle les images d’archives et un récit fictionnel mettant en scène un personnage dans le contexte de la guerre)

le film de guerre :

le film de guerre. Il peut prendre la forme d’un

film d’action, film d’aventure, d’un  drame.

d’un film d’espionnage, le film

policier.

le film en temps de guerre ou qui évoque la guerre.

la guerre est présente en arrière plan elle est donc avant tout un élément de contextualisation.

 

le Biopic (film biographique)

et le Film Historique.

 

le film retrace la vie d’un personnage célèbre, une bataille.

comédie dont la vocation peut être de divertir ou de dénoncer

Les inclassables.

 

Le cinéma laisse une place à l’imagination et permet de créer des films « hybrides » voire originaux difficilement classable selon la typologie habituelle du genre.

                 

 

I. Cinéma et 1ère GM

                1 le film d’archives.

                a) Pourquoi filmer la guerre ?

Durant le conflit, les belligérants  vont créer des services cinématographiques pour filmer la guerre.

En France le service cinématographique aux Armées est créé en 1915 alors qu’il existe déjà un service similaire en Allemagne dès septembre 1914.

Selon les mots du Maréchal Lyautey, le cinéma doit avoir  deux objectifs principaux  , « permettre la réunion d’archives aussi complètes que possible concernant toutes les opérations militaires » et « rassembler, pour la propagande française à l’étranger, des clichés et des films susceptibles de montrer la bonne tenue des troupes, leur entrain et les actions héroïques qu’elles accomplissent ». Les images produites sont donc visionnées et conservées par les services de l’armée qui exercent une censure des images qui pourraient démoraliser la population et réalisent des montages dont le but est d’alimenter les cinémas en « actualités » qui à partir de 1917 sont produits de façon régulière et diffusés en France et à l’étranger. En France, 930 films ont été réalisés par la section cinématographique entre 1915 et juillet 1919, souvent sous la direction de réalisateurs qui deviendront des cinéastes célèbres dans les années 1920-1930. (article RHA n°252, disponible en ligne)

                b) Que filme-t-on ?

Le réalisateur film ce qu’il doit ! Durant la 1ère GM, la censure impose des règles et fixe des interdits. L’image ne doit pas démoraliser, l’image ne doit pas donner d’information à l’ennemi, l’image doit glorifier le soldat et rassurer ses proches. Jusqu’en 1917, aucun cadavre humain n’apparaît dans le film d’archive.

Le réalisateur filme ce qu’il peut ! Pour des raisons techniques, le tournage dans les tranchées est très difficile. Le caméraman ne dispose que d’un matériel peu performant et lourd. Les opérateurs portent avec eux les bobines composées de matières hautement inflammables et donc dangereuses en zone de combat.

 

                c) Le vrai et le faux.

Les historiens du cinéma ont montré que toutes les images de combat sont des images reconstituées. S’il existe des prises de vue sur les champs de bataille, elles sont réalisées avant ou généralement après les offensives.

Ce qui est vrai :

                - Les tirs d’artillerie,

                - les montées en ligne,

                - l’évacuation des victimes,

Ce qui est reconstitué ou mis en scène :

                - Les assauts,

                - les défilés de prisonniers.

 

Une perception fausse ou faussée :

 

 Jusqu'en 1917, les films réalisés par le SCA ne montre aucun cadavre. Le cinéma de temps de guerre donne du conflit une image "propre" et "héroïque". 

 

                2.  Les films de fiction sur la 1ère GM.

Les films sur la 1ère GM sont nombreux. Il est nécessaire de les inscrire dans leur contexte de réalisation qu’il soit chronologique ou géographique.

Quelques exemples étudiés (séance n°1) :

Film d’archives du SCA : Service Cinématographique de l’Armée

Charlot Soldat, film de Charlie Chaplin sorti aux EU en  oct. 1918.(Extrait à partir de 12’)

Les croix de Bois, Raymond Bernard, 1931 (générique)

Séance n° 2 : 4 octobre.

Les sentiers de la gloire, Film de Stanley Kubrick, 1957, sortie en France en 1975. (Extrait « Un général proche de ces soldats » .

Un long dimanche de fiançailles, film de J-P Jeunet sorti en 2004 (cf. GC)

Interview de Jeunet. (Version téléchargée  6 mn)

 

Chaque film s’inscrit dans un contexte très différent. Ils appartiennent aussi à un genre particulier et offre une vision différente de la guerre.

 

 

Le 20 septembre :

Rencontre avec Mme Bergeron, archiviste de la commune de Limay.

Durant cette séance, Mme Bergeron présentera le projet de commémration validé par la commission interministériel du Centenaire et exposera aux élèves un ensemble de documents sur la Guerre.

Les élèves réfléchiront ensuite à l'élaboration de projet de réalisation vidéo.

Le 27 septembre :

Les Traces de la Grandes Guerre à Limay: Cent ans après...

Mme Bergeron nous présentera quelques traces laisses par la 1ère GM dans la mémoire de la ville de Limay. Les élèves réaliseront un premier exercice de tournage en extérieur.